Jean qui rit, gens qui pleurent et Biarritz ... bonheur !

Après mûre réflexion, l'homme a décidé de tourner le dos à Celle qui depuis quelques temps déjà en avait fait de même vis à vis de son angloye droiture. La vie, sans « les devants » de tout poil qui rondement l'agrémentent, ce n'était plus tout à fait la même. En trébuchant sur ses noires idées, il s'est laissé choir comme on porte le coup de grâce. Sans appel. Malgré les irréversibles dommages, je confesse en silence que « Jean » suis heureux. Le naufrage avait trop duré ! Le sien. Pas celui qu'il était devenu, à l'insu de ses vœux les moins entendus, une espèce de bouée à laquelle s'agripper pour définitivement ne pas sombrer dans le vide.

L'homme au beau jardin s'était mis en jachère. Lasses les mains et ses genoux en argile. Il s'en remit au maître du temps. Il lui laissa son ouvrage jusqu'à ce que l'acier de la pelle-bêche rompe sa croûte asséchée, pénètre d'effroi jusqu'à la moelle la tendre couche de terre oisive et vienne embraser le lit de nouveaux auspices féconds. On sèmera puisque le sol est meuble et on récoltera au centuple : au souvenir d'un des petitous de Marie et de Laurent, de l'amoureux de la jolie Carmen aux yeux de vin, aux lumières de cochonnaille à l'aube, rougies comme des bassines de fruits émus gorgés de sable océan, aux éclats de guirlande d'enfants, petits et grands, en bouquets d'oignons suspendus entre deux jambons, et ces inaltérables saveurs de pomme de terre nées de dernières pluies au coeur du printemps, juste après les fèves et les aillets, qui nouvelles, dans l'enfilade de ta rue d'Anglet, des 4 cantons au quartier du gaz, de genêts nous couvrirons.