Avant de rentrer,
je prends
baignés de campagne,
quelques jours
accrochés au lierre,
hissés sur le plancher,
où des grappes de mûres
ont rendez-vous
avec la lune
pour faire son tabac.
Avant le gris
des gens d'automne,
j'arpente
quelques heures
ces bleus au vent
chargés de pluie.
J'y coche l'instant
puis le suspend
à sécher
dans le pré ruminant.
Avant que de l'exil
je ne revienne
pour Toussaints
quelques temps,
je mets la table,
le désir au frais,
conscient et faraud
près de l'âtre
que j'invite l'été
à ma vie de château.
2011