Les gris enlacent l'automne de pluie et tous les saints d'averses tardives. L'empire des cendres nauséabond imprègne sans nuage chacun de mes regards : nu de ne plus ressentir ce besoin de l'être, de ne plus louer ses à-côtés farouches, puis dociles, à ta peau pareils. Nu, éprouvé de solitude. Nu de perdre son temps à demander l'heure quand il ne reste guère longtemps, juste de quoi vivre avec ce que le temps nous laisse. Il n'y a plus à rêver ! Regarder seulement le ciel et attendre que la grisaille de novembre désarme l'ennui.
2016