A la faveur d'un rebond

L'été a mis fin à ses jours.

Depuis le Stade de France, on ne l'a pas vu venir. Le sable vert de sa plage est encore chaud... On avait pourtant cru qu'il avait perdu le nord en repoussant ses limites jusqu'aux frontières de l'autre hémisphère. Se prendre pour le sud à l'automne a quelque chose d'outrageusement frondeur, comme une victoire à Auckland, une espèce de levée de bouclier défiant l'ordre établi au casque, les yeux dans les bleus et le soleil dans les rouages d'un optimiste présage, fier sur les ergots de sa mêlée.

Les questions soulevées par un tel changement d'époque étaient au coeur des débats. Quatre ans que cela durait, d'un combat sévère qui laisserait quelques stigmates plaqués sur le sourire des plus généreux. Apre. Rebondissant aussi. Répondant aux vagues déferlantes d'une planète de supporters, immergés dans cette aventure de deux mois à vibrer entre cinquante et vingt-deux mètres. Tenant le cap, jusqu'à la douche écossaise concédées devant les boks et ces lumières estivales éteintes, d'un point de massue.

L'espoir, comme il est écrit depuis toujours, aussi long soit-il, aura vécu pour laisser place au cours des saisons.