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Ecrits et mon automne

Publicado en 4 Noviembre 2023 por Peio

Peur de la mort ? Moi ? Il faudrait en savoir un peu plus sur la Faucheuse pour en arriver là. Je m'en tiendrais donc, en la regardant dans les yeux, à craindre l'existence et... de me reconnaître en...fin.

 

Plus que le cancer qui nous fait craindre le vide, c'est la modernité d'une autre maladie qui touche à la mémoire et au déclin des fonctions cognitives qui de plus en plus nous empêche de respirer : Alzheimer. La mort, qui s'invite au coeur de la vie. Comme un embryon, la mort qui n'a aucun visage et les prend tous en la dévorant de l'intérieur.

C'est TIP TOP ! Dans une société TIK TOK dans laquelle tout est fait pour laisser des traces, survient comme un fait exprès Alzheimer et la faucheuse que la Dame lui prête pour que l'éternité conserve son immortel jardin de paix.

 

Après nous, un pan de mur générationnel va s'effondrer. Dans le souvenir de nos grands-parents nous filons tous, poussière parmi des cimetières entiers de cendre.

 

La sensation de vide est d'autant plus grande que je me rapproche de la ville. A la campagne, la solitude est de meilleure compagnie.

 

Ecrire, c'est une façon assoupie de vivre. Une de plus parmi tant d'autres. Ni plus ni moins qu'une autre. Ce n'est pas parce qu'on écrit que l'on ne souffre pas d'analphabétisme à décrypter le monde.

 

Il y a dans ma façon d'écrire quelque chose qui parle de moi. Je polis chaque lettre, chaque phrase à la virgule près. Je peux m'enfermer des heures. Le monde s'est d'ailleurs arrêté. Je ne sais pas si juste pour moi. En tout cas, il me livre ce qui vaut à mes yeux. La résonnance de ce que je vis à travers le hasard des mots qui s'assemblent. Les visages que j'aime. Ces enfants, ces hommes, ces dames et « l'hymne de ta peau  ». Je les ajuste une dernière fois, je les relis pour qu'ils me touchent et lorsqu'ils m'embrassent, je ne peux être plus heureux. Alors, je les perds de vue pour qu'ils ne prennent pas trop de place. Je n'ai rien à craindre : ils existent et un jour croiseront ton regard.

 

 

Quand on sait que rien d'autre que la vie ne sera perdue, alors la guerre est le moyen d'en 
finir une bonne fois pour toute. 

 

Quel drôle d'idée macabre de donner au temps l'importance qu'il n'a pas ?
Ne doit-on pas s'interroger sur son existence même depuis qu'on sait
de source sûre qu'il n'est pas près de passer puisqu'il ne l'a jamais
fait. Mesurait tout à l'aune du temps tient de l'illusion que l'homme,
en bon prestidigitateur, souhaite suggérer aux siens. Le temps de 
se sentir maître du monde, du jour et de la nuit et ainsi de vouloir
le contrôler dans un contre-la montre infernal. Les maisons de 
retraite explosent de ne plus y croire et sans autre dieu pour le
remplacer, de les laisser seules et sans filet avec leurs lots 
d'idées. Si le temps n'existait pas, l'inventerions-nous ? Ni passé,
ni futur, juste le jour et sa nuit, l'amour d'une vie qui se juxtapose,
qui se suit, qui s'enlace, qui s'embrasse et s'imbrique. 
L'un n'allant pas sans l'autre. Le jeune et le vieux disparaissant
dans un même cycle. Comme mes idées noires d'ailleurs, 
au rythme des saisons. 

 

 

La force du destin respire en moi, à livre ouvert, d'un souffle serein. 
Angélique. 

 

 

De la religion, je n'ai rien retenu d'autre que sa poésie. 
Je crois même en avoir pris ses "vers" habits. 

 

 

Vivre à la campagne nourrit l'égocentrisme d'un terreau où la solitude 
qui l'accompagne grandit ce travers au point de se percevoir unique.
Dans la ville, tous les vices, toutes les passions, les addictions 
trouvent la parade et nous font nous sentir moins seuls. 

 

Il suffit que je regarde la mer pour dessiner ton rivage. Et les yeux dans ces bleus, pour perdre la vue.

 

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